
Emmanuel Macron va parler. « Enfin ! », respirent ses soutiens. « Encore ! », soupirent ses opposants. Lundi 17 avril, à 20 heures, le chef de l’Etat doit s’exprimer dans une allocution solennelle aux Français, sans contradicteurs. Signe que les temps sont graves, ou pour le moins troublés. Après trois mois marqués par une mobilisation massive, ponctuée de heurts, contre la réforme des retraites, le président de la République veut reprendre la main et renouer avec des Français qui l’ont réélu il y a un an tout juste, mais semblent, déjà, s’être lassés de lui.
« Il va donner son analyse de la situation », indique l’Elysée, montrer qu’il a entendu les incompréhensions et la colère suscitées par ce projet rejeté par une majorité de Français et dessiner la suite de son action. Emmanuel Macron devrait aborder la question de la santé et de l’éducation et plus globalement des services publics qui, aux yeux de nombreux Français, se délitent, trahissant la promesse républicaine. « La réforme des retraites suscite de l’anxiété mais la question des services publics provoque de l’inquiétude », résume-t-on au Palais.
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